La manche libre : Élevé des saumons en ville, c’est possible !

Manche : Elever des saumons en ville, c'est possible !

Les fermes urbaines que Saumon de France souhaite développer permettraient l’élevage de poisson et leur transformation comme le fait localement le Saumonier.

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Avec 15 hectares de concession dans la rade de Cherbourg (Manche) et une autorisation d’exploitation de 3 000 tonnes par an, l’entreprise Saumon de France a tout pour se développer. Seulement, depuis trois ans la production stagne pourtant autour des 300 tonnes. En cause, le cycle de pêche du saumon.

“Pour le moment, nous pêchons deux fois par semaine de décembre à juillet. Pour augmenter la production, il faudrait pouvoir pêcher toute l’année”, constate Pascal Goumain, président de Saumon de France. Avec le rachat du “Saumonier”, l’entreprise entend bien ne pas s’arrêter en si bon chemin. “Notre objectif est d’atteindre les 1 500 tonnes d’ici trois ou quatre ans.”

Des fermes urbaines.

Pour arriver à un tel rendement, le chef d’entreprise ne manque pas d’idées. Il souhaite notamment développer l’aquaponie, un processus qui associe l’élevage de poissons et la culture de végétaux. Dans ce système, les déjections des poissons servent d’engrais pour cultiver fruits ou légumes. “Un tel procédé nous permettrait de triplet notre production”, assure le chef d’entreprise qui a déposé il y a deux ans un projet prévoyant la construction d’un bâtiment de 1 000 m² et de 4 000 m² de serres. Seulement pour que le projet avance, une modification du Plan d’Urbanisme est nécessaire. “Pour accueillir cette activité, il faut le passer de zone artisanale en zone agricole. Cela pourrait arriver prochainement. Il faudra ensuite faire une enquête publique et lancer le permis de construire. Deux ans seront encore nécessaires”, note M. Goumain. Cependant, d’autres axes de développement sont en cours. Le rachat du Saumonier de Tourlaville n’est qu’une étape. “A terme, d’autres boutiques pourraient voir le jour dans d’autres villes avec le concept de fermes urbaines”. Celles-ci reprendraient le concept de l’aquaponie permettant ainsi l’élevage de poisson et leur transformation sur place pour la vente. Particularité de ces fermes urbaines : Elles n’auraient pas besoin d’être à proximité de la mer et pourraient être implantées au cœur de la ville. L’entreprise a notamment gagné deux appels d’offres au Havre pour implanter des fermes urbaines. Elle postule également sur d’autres projets à La Défense ou encore Villepinte. “A la Défense, les choses pourraient débuter à l’été 2018. Au Havre, il faudrait attendre 2019”, précise M. Goumain. A terme, ces fermes pourraient produire une vingtaine de tonnes de poisson et une centaine de tonnes de fruits et légumes par an. Bref, d’ici quelques années, grâce à Cherbourg, les Parisiens pourraient acheter du “Saumon de la Défense”.

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